lundi 12 septembre 2011

LA VENTE D'EAU, UNE ACTIVITÉ QUI MARCHE FORT EN CETTE PÉRIODE DE CANICULE

Il suffit de faire un tour dans les différents garages et autres arrêts pour se rendre compte du nombre impressionnant de vendeuses d'eau qui se ruent sur les voitures à l'arrêt. C'est une véritable course poursuite avec les véhicules que se livrent ces vendeuses à la recherche de clients. Reportage…
Sous une forte canicule, sachets d'eau à la main, un panier sur la tête, une glacière où un seau, ces vendeuses, la plupart, des jeunes filles âgées de quinze à seize ans, livrent un véritable parcours du combattant pour écouler leur marchandise. En sueur, elles ne se lassent pas de "traquer" les clients jusque dans les "cars rapides" pour leur proposer le liquide précieux.
A Bène Tally plus précisément à "robinet Lansana", l'ambiance est assez bonne avec les klaxons des voitures, les bruits de moteurs, les cris des apprentis appelant les clients, les bruits des machines dans les ateliers de menuisiers et mécaniciens. Les vendeuses guettant l'arrivée des voitures, discutent avec les "coxeurs" (rabatteurs). La lutte constitue souvent le principal sujet des discussions et chacun défend sa position.
 Yaye Dié est originaire de Nguékhokh, elle est à Dakar pour travailler afin d'aider ses parents restés au village. Ainsi, elle parvient à faire des économies nous avoue-t-elle «j'ai beaucoup de connaissances ici c'est pourquoi je parviens facilement à vendre». Les clients potentiels de ces vendeuses, sont les apprentis des "cars rapides" et les chauffeurs qui font le trajet, estime Oulimata âgée de dix ans «c'est la chaleur mais aussi le carburant qui provient des échappements qui poussent  les apprentis et les chauffeurs à s'approvisionner en eau pour dominer leur soif».
Les prix des sachets d'eau varient entre  10, 15 et 25 francs mais ils peuvent atteindre 50 francs pour les sachets fabriqués par des sociétés spécialisées. Elles se procurent l'eau dans des bornes fontaines moyennant une somme compris entre 10 et 15 francs le seau confie Ndèye, élève en classe de 6ème. Assise sur un banc, sous un arbre, elle est en train de remplir des sachets avec une bouteille contenant de l'eau fraîche.
Ces vendeuses de sachets d'eau se frottent les mains car elles parviennent à faire des économies et s'en sortent très bien. En cette matinée, Adja Samb a déjà empoché 3000 francs et espère obtenir la même somme ou plus à la descente. De quoi entretenir sa famille composée de sa mère et quatre frères qui habitent à Cité Bissap.
Interrogées sur leurs conditions de travail, ces vendeuses se veulent rassurantes et laissent entendre que l'eau, les seaux et tous les accessoires utilisés dans cette vente répondent parfaitement à des normes de propreté très strictes. Il n'y a donc aucun danger à consommer cette eau.

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