mercredi 7 septembre 2011

CASSES DES AGENCES SNELEC, LES FACTURES SE PAIENT DANS LES BOUTIQUES

Le 27 juin 2011, ont eu lieu ce qu’il est convenu d’appeler les émeutes de l’électricité à Dakar. Des jeunes manifestants ont saccagé plusieurs agences de la Société nationale d’électricité (SENELEC), notamment à Dakar-Plateau, dans les Sicap, à Castors, à la Médina et dans la banlieue dakaroise. Depuis cette date, les chefs de famille ont d’énormes difficultés pour payer leurs factures d’électricité. La plupart des agences de cette société ne fonctionnent plus. Les guichets ont été détruits, de même que les ordinateurs et autres mobiliers, des caisses également vidées de leurs recettes ou emportées par des jeunes.
Dans les quartiers comme Cité Port, Ouagou Niayes, Hlm, Médina etc., les populations ont trouvé une solution. Elles se sont organisées avec les boutiquiers et, désormais, les factures sont payées au niveau des boutiques. C’est une petite organisation de quartier qui commence à faire ses preuves, et qui démontre également le génie sénégalais. Une personne est désignée pour récupérer les factures et les paiements. Une semaine après, elle se rend aux guichets de la rue Vincent, siège de SENELEC, ou à Rufisque, locaux épargnés dans les casses, pour régler les factures. Ainsi, ce système évite le déplacement à tout un quartier.
«Les agences qui sont proches de notre quartier ont été saccagées. Nous avons des problèmes. Alors qu’une mère de famille ne peut pas laisser ses enfants seuls pour aller faire la queue dans les agences, nous avons préféré nous organiser de la sorte», explique Mme Fatou Binetou Bâ. Pour Hassan Wade, chargé des paiements dans le quartier Ouagou Niayes 2, «cette solution est la meilleure, parce qu’au niveau des agences, les queues sont longues et c’est difficile pour les femmes et les jeunes».

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire