mercredi 25 janvier 2012

PROFESSEUR SOULEYMANE BACHIR DIAGNE "DIEU, JE L'AI VRAIMENT DÉCOUVERT À LA SUITE D'UN PREMIER ÉCHEC....."

«Dieu, je l’ai vraiment découvert dans mon existence, lorsque j'ai raté le concours de "Normale sup", la première fois, et surtout après que deux de mes amis les plus chers et qui, eux, avaient réussi le concours, sont morts dans un accident de voiture», a reconnu le Professeur Souleymane Bachir Diagne. Au point de départ, sans doute, vers l’embrassement de l’Être Suprême. «Cela m'a appris à ne pas prendre les choses comme allant de soi et m'a mis aussi en face de moi-même, de la signification de la prière. C'est la toute première fois où j'ai ressenti ce Dieu personnel, celui auquel on parle du plus profond de son désarroi », ajoute M. Diagne.
Souleymane Bachir Diagne a su allier philosophie et croyance en Dieu. «J'ai eu le sentiment que je vivais parfaitement ma double identité philosophique, sceptique, rationaliste, de questionneur et, encore une fois, ce doux rapport de familiarité avec le texte coranique. Après coup, j'ai réfléchi, au fil de mes lectures, à une manière de réconcilier cela. Mais cette idée d'une réconciliation est venue progressivement, en particulier grâce à la lecture du philosophe Al-Ghazali. Dans un texte où il parle de sa propre conversion au mysticisme, il présente  le  rapport direct et personnel à Dieu comme une manière qu'a cette faculté intuitive en nous de fleurir, non pas en contradiction avec la raison, mais à la fine pointe de la raison. Quand on a emprunté le parcours rationnel jusqu'au bout, quand on se plie aux exigences de la faculté rationnelle, c'est à l'intérieur d'elle-même et non contre elle qu'on rencontre le désir ou l'exigence de Dieu»

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