lundi 27 juin 2011

Entretien avec oustaz Alioune Sall de la radio Sud fm

Très écouté par la pertinence de ses thèmes abordés lors de ses émissions, Oustaz Alioune Sall essaie dans ses émissions de faire passer le maximum de message possible pour capter son auditoire. Dans cet entretien, il aborde beaucoup de questions relatives surtout à la pratique de l’Islam mais aussi à ses débuts à la radio.

Qu’est ce qui vous a poussé à faire de la radio ?
Je faisais des Tafsirs à la mosquée de Dieuppeul, parfois les gens venaient enregistrer mes propos surtout le vieux Mbaye Yade. Un jour Ben Basse Diagne est passé à la mosquée et m’a demandé de venir à la radio Dunya. Il m’a embauché c’était en 1996, c’est comme ça que j’ai intégré le paysage médiatique. J’ai fais trois ans à la Rdv avant de rejoindre le groupe Sud communication où je suis jusqu’à présent malgré les nombreuses sollicitations.

Est-ce facile de travailler pour la radio ?
Du tout, c’est très difficile mais riche en enseignements  dans la mesure où tu parles à beaucoup de gens qui t’admirent  et te portent dans leur cœur seulement en entendant ta voix. La radio est magnifique. Mais tu n’as pas de vie, la préparation est très difficile, le choix des sujets aussi. Je vais au boulot tous les jours sauf le mercredi et le samedi et parfois même je quitte chez moi le lundi à 21h pour revenir le mardi à 11h, vous voyez que ce n’est pas du tout facile. Mais quand on a l’amour du métier, il n’y a rien d’impossible.

Comment alliez vous le travail à la radio et les conférences religieuses ?
J’ai une secrétaire qui se charge de mon emploi du temps, elle signe les contrats et m’en fait part. De mon côté je m’arrange pour respecter les engagements. Si c’est hors de Dakar j’enregistre mes émissions tout en préparant le thème sur lequel je doit discuter.

Etes-vous bien payé lors de vos prestations?
Je ne pose pas de conditions lors de mes conférences, je ne demande jamais à être payé. Une fois j’ai fait une causerie à Guédiawaye et figurez-vous à la fin, ils m’ont accompagné jusqu’à l’arrêt de car rapide pour remettre cent francs à l’apprenti pour mon transport. J’ai aussi animé une très grande conférence ici à Dakar on m’a donné trois cent francs. Mais j’ai tout obtenu grâce à ces causeries car des gens m’ont remis des chèques de cinq cent mille, un million, seulement parce qu’ils étaient content de ma prestation. Si j’avais à donner des conditions j’aurais beaucoup d’argent. (Il sourit)

Quel doit être le comportement d’un prêcheur ?
Que ses paroles reflètent son comportement, quand il fait le contraire de ce qu’il prêche, tout ce qu’il a eu à dire tombe à l’eau. Il n’est plus respecté. La plupart de nos auditeurs veulent nous rencontrer, une fois qu’ils nous voient et que l’on ne fait pas ce qu’on leur demande de faire, c’est finit. Le prêcheur doit être à la hauteur de son discours. La façon de prêcher à la télé n’est pas la même chose en radio. S’il y a ressemblance le gars n’est pas un bon prêcheur.
Animer une conférence à Pikine, ne doit pas être la même qu’une causerie aux Almadies, il y a toujours une différence.

La manière avec laquelle les gens prêchent est-ce la bonne ?
Je ne dirais pas si c’est la bonne ou non mais on doit avoir une méthode, un système de communication pour atteindre son public. Le prêcheur doit traiter l’information au jour le jour et tout faire pour ne pas être dépassé par les événements. Il y’a une chose que je déplore, c’est de faire peur à ses auditeurs et tout le temps dire que l’enfer est réservé aux non croyants. On risque de ne pas avoir ce que l’on attend. Il faut toujours éclairer la lanterne.

Oustaz Alioune Sall est-il une personne branchée ?
(Il s’éclate de rire). Ah bien sûr que je le suis. Je suis connecté à Internet, je suis au courant de tout ce qui se passe dans le monde, j’ai deux télévisions avec des paraboles pour ne pas être en reste. Je regarde le football comme le font les jeunes. Les télénovas j’en regarde une seule épisode pour comprendre le reste parce que c’est les mêmes thèmes. Les films véhiculent tous un seul et unique message. Par contre je n’écoute pas de la musique mais je l’entends.

On vous entend souvent dire non au planning familial. Pourquoi ?
Ce sont les Européens qui nous l’impose parce que comme vous le savez ils manquent de jeunes et ont une population vieillissante à cause du planning familial. Après avoir fait le constat, ils veulent nous l’imposer. Comme j’ai l’habitude de le dire, si c’est un programme national l’Islam l’interdit. Mais une femme peut en âme et conscience parler avec son mari pour des raisons de santé pratiquer le planning familial. Oustaz Ahmed Dame Ndiaye a l’habitude de dire que le blanc te dit que t’est atteint de rhume et tu es conscient que tu n’a rien. Il fait tout pour te convaincre à aller chercher des médicaments pour tout simplement  les vendre . Je suis contre le planning familial et je le combattrais jusqu’à la fin de mes jours.

Qui sont Nogaye et le Professeur Djiby ?
Nogaye c’est ma cousine à plaisanterie qui vit au village de Mbar dans la région de Diourbel. Je prends son exemple pour véhiculer mon message.
Le professeur Djiby je l’ai nommé ainsi, il est chef comptable dans notre radio. Je fais des fautes de français pour ensuite l’interpeller. C’est mon professeur qui me corrige et m’apprends la langue de Molière. Choukrane (merci en Arabe)

  
      

1 commentaire:

  1. super aziz pour se beau netretien moi ki voulè toujour connaitr ki est NOGAYE et DJIBY.....

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