L'ONDH et le Comité sénégalais des Droits de l'Homme ont fait face aux élus du Conseil économique et social pour parler des droits humains. Beaucoup de questions ont été soulevées.
Au cours de son audition, le président de l'ONDH, Djibril Aziz Badiane, a laissé entendre que la situation des Droits de l'homme au Sénégal est complexe mais des avancés sont notées. "Ces avancées notoires, il faut donc continuer à les soutenir, les consolider. Mais il faut comprendre que nous sommes dans un Etat de droit qui prône le respect de l'autre et des institutions".
Le Sénégal se prépare à aller à des élections présidentielles et l'ONDH compte jouer pleinement son rôle déclare son président : "Nous interpellons les acteurs politiques pour qu'ils soient assez vigilants et installent le dialogue entre les militants. Il faut que les gens soient sérieux et responsables pour utiliser un langage qui puisse installer la paix dans le pays." Interpelé sur la coopération internationale avec les deux sénégalais tués en Italie, Djibril Aziz Badiane exige que la lumière soit faite sur cette affaire et demande aux émigrés de rester collés à leur pays et de rester solidaires.
La présidente du Comité sénégalais des Droits de l'homme a fait l'état des lieux sur les droits humains au Sénégal. Il n’y a pas à se plaindre car "nous sommes dans un pays démocratiquement ouvert parce qu'il y a la liberté d'expression qui est ancrée en nous et nous pousse à dénoncer des violations faites sur les droits humains". Evoquant les cas de viols, Rokhayatou Gassama a laissé entendre que 29% des cas de viol sont imputés aux proches des personnes violées. "Ce sont les oncles, les pères, les frères qui sont auteurs de ces actes et 15% sont du fait des marabouts".
Les conseillers qui ont beaucoup échangé avec les défenseurs des Droits de l'homme ont salué l'initiative et demandé que les rencontres du genre soient multipliées car les droits humains sont trop importants pour être discutés en si peu de temps. Mademba Sock a dirigé les travaux en l'absence du président du conseil économique et social Ousmane Masseck Ndiaye.
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