jeudi 22 décembre 2011

LE POTEAU DE LA PEUR

Les populations du quartier Médina de Fass Mbao ne savent plus où donner de la tête avec un poteau électrique qui menace de s’effondrer à tout moment. Depuis une année, elles demandent, en vain, que le fameux poteau soit remis en bon état …
Nous sommes au quartier Médina Fass Mbao. L'endroit est calme ce matin de décembre avec les femmes qui achètent des légumes à un étal, des enfants qui jouent au ballon devant un kiosque à pain dont le gérant menace de se saisir du cuir qui l'empêche de travailler, d'autres qui jouent à cache-cache tout en se moquant de leurs camarades footballeurs. Mais cette quiétude est dérangée par un hôte de trop, un poteau à l’article de la mort, qui trouble le sommeil des habitants du quartier Médina Fass Mbao.
Le poteau dont ne tient que par la grâce des fils, électriques et de téléphone, se balance au gré du vent. Le poteau en question appartient à la Sonatel, accablée de réclamations et qui fait la sourde oreille de faire la sourde oreille.
Le danger tient à l’imbrication des fils  Senelec et Sonatel explique Soukeyna Dieng qui empêchent ses enfants de s'approcher du redoutable poteau « car on ne sait jamais ». Mamadou Sarr soutient que ce n’est pas faute d’avoir alerté à maintes reprises la compagnie de téléphonie. « Ils attendront que l'irréparable se produise pour réagir", se désole le vieux Sarr.
Le poteau empêche les populations de Médina Fass Mbao de dormir sur leurs deux oreilles, surtout qu'il est positionné dans un espace prisé par les enfants. "Il arrive même que les petits s'agrippent à ce poteau lorsqu'ils jouent et c'est très dangereux pour eux", confie, amer, Malick Cissé.
Les populations de Médina Fass de voir ce poteau disparaître à jamais. 

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