mardi 15 novembre 2011

IBRAHIMA FALL LE SUFFRAGE "D'UN RETOUR AU PAYS NATAL"

Ibrahima Fall est né en 1942 à Tivaouane. Juriste de profession, il est devenu professeur de Droit international public à la Faculté des Sciences juridiques et économiques de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar.  Ibrahima Fall  en a été le  doyen de 1975 à 1981. Portait de cet ex-fonctionnaire des Nations Unies qui veut devenir président de la République du Sénégal.
Ce candidat indépendant est réputé, comme il le reconnait lui-même, être "un homme sérieux". Marié et père de cinq enfants, Ibrahima Fall est candidat à l'élection présidentielle de 2012 avec son mouvement "Taxaw Tem ci Jubal, Jubanti, Naatal Askanwi".
Une fois élu président, Ibrahima Fall, n’aura pas "l’intention de rester au pouvoir". Il estime que l’œuvre de redressement du pays est d’une dimension telle qu’il n’y suffirait pas à lui seul. Le candidat indépendant promet de "redresser et laisser aux autres le soin de continuer". L'ancien ministre des Affaires étrangères dit n’être à la quête que de deux choses : « Jaamu Yalla » (adorer Dieu) en devenant «ndawal askanwi» (le serviteur de la Nation) et non « njiitu Rewmi, wala boroom rewmi » (chef de l’Etat). Parce qu’il ne cherche "ni le pouvoir, ni l’avoir, ni le savoir".
DEBOUT ET DÉTERMINÉ
"Taxaw Tem" est une expression wolof qui signifie, littéralement, "être debout et déterminé" car, selon son leader, la situation politique du pays interdit de croiser les bras. C'est donc l'expression d'une volonté, d'une détermination qui ne saurait être remise en cause. Le leader de Taxaw Tem met en vigueur les quatre R qui sont son cheval de bataille: Rassembler le plus largement possible tous les patriotes du pays, Rebâtir l’Etat de droit, Relancer l’économie et Réhabiliter les valeurs. Absent du pays pendant quinze ans, le candidat Ibrahima Fall souffre du handicap de ne pas être connu par la jeune génération qui va voter à l’élection. Mais, pour lui, cette absence ne constitue en rien un obstacle. "Le monde est globalisé et où que vous soyez vous êtes informé. Je partage quotidiennement la vie des Sénégalais", dit-il.
Mais, Ibrahima Fall dispose-t-il de suffisamment de ressources pour aller à la présidentielle ?  Sa réponse : "Il y a des traditions culturelles, chez nous, qui font qu'on ne demande jamais à quelqu'un ce qu'il a dans sa poche. Sutura (pudeur)". Toutefois, Ibrahima Fall dit être ouvert au dialogue avec les partis de l'opposition pour une possible alliance : "Je suis un candidat indépendant qui n'a pas de parti politique et à l'aise pour traiter avec tous les partis politiques sur le même pied. S'ils me le demandent, ce sera déjà, de leur part, un sacrifice en renonçant à être candidat. Je vais accepter car je n'ai pas l'intention de rester au pouvoir".
CONTRAT DE CONFIANCE ET PROXIMITÉ
Le natif de Tivaouane multiplie les visites de proximité et les meetings pour gagner la confiance des populations qui devront choisir le président de la République le 26 février 2012.
Ibrahima Fall est le neuvième ministre des Affaires étrangères du Sénégal, poste qu'il a géré de 1984 à 1990. De 1983 à 1984, il a occupé le poste de ministre de l'Enseignement supérieur.
Il a servi aux Nations Unies comme Sous-secrétaire général chargé des Droits de l'Homme et directeur du Centre pour les Droits de l'Homme à Genève, de 1992 à 1997. Le 19 juillet 2002, l'ONU nomme Ibrahima Fall Représentant spécial pour la région des Grands Lacs et Sous-secrétaire général aux Affaires politiques. Il a participé à l'élaboration de la Charte africaine des Droits de l'Homme et des peuples de l'OUA. Ibrahima Fall est membre fondateur et président honoraire de l'Association sénégalaise de l'Unité africaine. Il est également consultant pour des ONG internationales. Il a écrit plusieurs ouvrages dont « Sous-développement et démocratie multipartisme: l'expérience sénégalaise », 1977 et « La réforme constitutionnelle du 22 février 1970 au Sénégal ».

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